Tout est question d'échelle
Pour la sortie du plastique à usage unique, la question de l’échelle est fondamentale : commencez à petite échelle avant de déployer. Préférez les solutions locales et repensez la logique d’économies d’échelle permettant de personnaliser les produits.
ET SI on apprenait à fabriquer localement ?
Dans les cosmétiques, le « Do It Yourself » séduit de plus en plus et permet aux parisiens de créer des produits à leur goût, mais aussi d’éviter les emballages liés au stockage ou au transport, avec par exemple les ateliers Aromazone ou Wecando. Pour celles et ceux qui préfèrent acheter un produit tout fait il y à la Lessive de Paris fabriquée à Paris et livrée en vélo dans des contenants en verre consignés.
ET SI on avait la matière premièreàportée de main ?
La startup Cleanea propose depuis 10 ans à ses clients, entreprises ou organisations publiques, comme L’Oréal, une machine qui produit des net- toyants ou gel hydroalcoolique directement sur place, avec un contenant réutilisable à remplir dès que nécessaire. Un service sur mesure qui évite l’emballage, le gâchis et qui est personnalisé au besoin de chacun.
ET SI on dédiait un lieu à l'expérimentation ?
Les laboratoires Expanscience et leur marque Mustela ont expérimenté une offre de produits en vrac en pharmacie. De juin à juillet 2020, ils ont choisi la pharmacie Plaisance dans le 14ème arrondissement de Paris pour faire un premier test et servir de lieu de conseil.
ET SI on testait à l'échelle d’un établissement médical avant une extension territoriale ?
En 2019, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a lancé un appel à manifestation d’intérêt, afin d’expérimenter et mettre en place des projets innovants contribuant à la transition écologique au sein de ses établissements. Le projet d’un bloc-opératoire éco-responsable entend diminuer le volume de déchet par la mise en place du tri et de circuit de recyclage.
À vous de jouer
Sortez de l'usage unique et passez au multiple
L’usage unique sous-entend aussi une forme d’uniformité dans la manière de faire, de vendre, de distribuer. En se forcant à sortir du plastique à usage unique vous pourrez penser à de multiples moyens pour atteindre les objectifs fixés. De nouvelles formes, produits, entreprises, comportements…
ET SI on réinventait le système de distribution ?
La marque Cozie a commercialisé la première machine de vrac cosmétique au monde. Les contenants en verre sont consignés et rechargeables. Des doseuses pour recharger les contenants sont disposés dans plusieurs magasins à Paris (BHV Marais, Day by Day, Pharmacie de la Confiance…). Les produits sont labellisés Nature et Progrès ou Cosmos Organic..
ET SI on privilégiait le nouveau au neuf ?
Depuis 2013, la maternité des hôpitaux de Saint-Maurice dans le Val de Marne, a pris l’habitude de ne plus jeter les nourettes, minibiberons de lait maternisé, lorsqu’un nouveau-né quitte l’établissement. Ils privilégient dorénavant le recyclage.
ET SI l'emballage se décomposait pendant ou après utilisation ?
L’entreprise Lactips a développé, après un travail de recherche universitaire brevetée, un polymère qui se dissout dans l’eau à partir de la caséine de lait. Sa décomposition, à l’inverse d’autres matériaux hydrosolubles, ne produit pas de micro-plastiques dans l’eau.
ET SI le produit se suffisait à lui même pour sa promotion ?
La marque LUSH a fait de son produit un réel outil de communication : les
couleurs, les odeurs, les formes, leurs permettent d’attirer l’œil et l’odorat. Dans les magasins vrac comme chez Kilogramme dans le 19ème arrondissement de Paris, les produits cosmétiques sur l’étagère se distinguent ainsi des autres. Faites marcher votre créativité et faites du produit un nouveau levier de différenciation.
À vous de jouer
Le transfert de connaissances est une force
Pour certains c’est une évidence, d’autres en ont déjà fait l’expérience…
Le partage d’expérience et de connaissances dans toute dynamique de changement est fondamental, que ce soit pour faire connaitre, pour accompagner l’évolution des comportements ou pour partager ses conseils.
ET SI on aidait nos partenaires à se transformer ?
Avec son programme Care about earth, le groupe GM propose des produits cosmétiques solides, sans plastique, à ses clients de l’industrie hôtelière (hôtels, SPA, gîtes et chambres d’hôtes). Pour aller plus loin, l’association Unisoap
récupère les savons utilisés et les transforme pour donner accès à l’hygiène aux plus défavorisés. Des hôtels parisiens ont déjà sauté le pas : The Hoxton Paris, Sofitel Paris Le Faubourg ou Sofitel La Défense.
ET SI on initiait quelques volontaires pour lancer le mouvement ?
Dans le 2ème arrondissement de Paris, le coloriste renommé Christophe Robin initie les clients de son salon au shampoing solide. En proposant de tester le shampoing solide, il transmet de bonnes habitudes zéro plastique, zéro déchet..
ET SI on se laissait guider par un spécialiste ?
A Paris, The Naked Shop a l’ambition de rendre le vrac liquide simple et efficace grâce à la consigne et à des distributeurs automatiques dans ses boutiques. L’enseigne propose aussi une solution clé en main, aux entreprises de l’hôtellerie et de la restauration, pour remplacer leurs produits et sensibiliser leur clientèle. L’hôtel Hoy, Bonne Bière, Perchoir et Mob Hotel ont déjà été accompagné dans cette transition vers le zéro déchet.
